Être renseigné sur les conditions sanitaires et les précautions médicales est une étape essentielle à la préparation d’un voyage au Zimbabwe. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises, mais surtout de ne pas mettre sa vie en danger. Peu importe votre mode de voyage ou l’âge des voyageurs: les adultes sont tout aussi exposés au risque que les enfants ! Nous vous faisons un petit résumé de la situation et des vaccins au Zimbabwe, ainsi que tous nos conseils pour s’y rendre dans les meilleures conditions.
Les vaccins au Zimbabwe: à faire avant le départ
Pour que votre voyage au Zimbabwe se passe au mieux, il est indispensable de savoir que les conditions sanitaires du pays ne sont pas idéales. Le pays est régulièrement touché par des épidémies. La plus grave, en 2008-2009, était due au choléra. Il est donc primordial de se renseigner régulièrement sur le site du Ministère des Affaires Etrangères.
Pour se prémunir au mieux, il est primordial de s’assurer que vos vaccinations universelles sont à jour. Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, hépatites A et B. Dans certains cas, le vaccin contre la rage est également conseillé, en particulier si vous voyagez avec des enfants. Cela dépend surtout de la région du pays dans laquelle vous prévoyez de vous rendre. Enfin, une vaccination contre la fièvre jaune est exigée pour les voyageurs en provenance d’une zone infectée. A la frontière, on vous demandera une preuve de vaccination antiamarile, sous forme de certificat.
Les vaccins au Zimbabwe varient donc selon les conditions de votre voyage. Pour éviter les erreurs ou les malentendus, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
La qualité des soins médicaux au Zimbabwe
Après avoir réglé le souci des vaccins au Zimbabwe, sachez que les établissements médicaux du pays, publics ou privés, sont de bonne qualité. Mais ils sont peu répartis sur le territoire et n’acceptent aucun patient qui n’ait payé dès l’entrée une provision en argent liquide, même en cas d’urgence vitale. Il est donc absolument essentiel de souscrire à une assurance couvrant les frais médicaux sur place, ainsi qu’un rapatriement éventuel.
Si vous souhaitez visiter l’intérieur du pays lors de votre voyage au Zimbabwe, surtout dans les zones reculées et éloignées de Harare, la capitale, il est fortement conseillé de souscrire auprès de Medical Air Rescue Service (MARS). Cette société est la plus populaire pour assurer un rapatriement rapide vers Harare en cas d’urgence. Le cas échéant, ils vous rapatrieront également vers les hôpitaux mieux équipés de l’Afrique du Sud.
A Harare, munissez-vous des numéros à appeler en cas d’urgence. Composez le 993 pour les pompiers, le 994 pour les ambulances, le 995 pour la police et le 999 pour les urgences. Mais sachez que les ambulances MARS sont là aussi les plus fiables. Si vous devez être hospitalisé dans la capitale, choisissez de préférence l’Avenues Clinic. Et si vous avez besoin d’un médecin, consultez le Dr Choleh Manchadi, qui a été formé à Lyon. Quoi qu’il en soit, ne consommez en aucun cas les médicaments vendus dans la rue !

Les conditions alimentaires et d’hygiène au Zimbabwe
Faire des vaccins au Zimbabwe, c’est une chose. Mais pour éviter de contracter des maladies comme la diarrhée du voyageur, le choléra ou autres infections bactériennes, il convient aussi de respecter quelques règles simples.
D’abord, il existe au Zimbabwe un risque réel de contamination de l’eau courante par les eaux usées. Il est donc recommandé de boire exclusivement de l’eau minérale en bouteille (scellée ou capsulée), filtrée, bouillie, voire décontaminée par une pastille d’hydroclonazone. Dans la même logique, évitez les glaçons, les fruits non pelés ou en jus frais, les légumes crus et la viande mal cuite. En règle générale, essayez de cuire tout ce que vous consommez. Ajoutez à cela un lavage régulier des mains, et vous ne devriez pas avoir de problème majeur.
Sachez également que les infections parasitaires sont fréquentes. Evitez donc de vous baigner dans les eaux stagnantes ou de marcher pieds nus dans des zones humides, y compris le sable. Pour ne pas vous exposer à la rage, ne caressez pas les animaux que vous croisez. Enfin, restez conscient de la présence de la mouche tsé-tsé, qui transmet la maladie du sommeil, dans la zone de Mana Pools. Le risque est infime, mais protégez-vous tout de même contre les piqûres. En cas d’apparition d’un chancre à l’endroit où vous vous êtes fait piquer, consultez un médecin en urgence.
Le paludisme et le sida au Zimbabwe
Le paludisme et le sida sont sans doute les maladies les plus craintes du continent africain. Les deux sévissent au Zimbabwe. Le sida touche environ 10% de la population zimbabwéenne, mais il n’y a pas de risque insurmontable. En prenant les précautions d’usage et en évitant les comportements à risque, vous ne devriez pas contracter la maladie. En d’autres termes, si vous n’engagez pas de relation intime et n’utilisez pas de seringue, tout devrait bien se passer.
Quant au paludisme, les précautions à prendre sont un peu plus importantes. Le Zimbabwe est classé en zone 3, et cela concerne la grande majorité de son territoire. Si les risques sont très faibles à Harare et Bulawayo, il convient de suivre un traitement préventif antipaludéen si vous prévoyez de sortir de ces endroits, même un petit peu. Celui-ci doit être adapté à votre condition personnelle. Il convient donc de consulter votre médecin avant le départ pour choisir le bon traitement. En parallèle, il faudra prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les piqûres de moustiques. Sprays pour peau et vêtements, diffuseurs électriques, crèmes, moustiquaires… tous les moyens sont bons.
En cas de fièvre durant votre séjour ou les deux mois suivant votre retour, consultez immédiatement un médecin pour éventuellement mettre en place un autre traitement antipaludéen.
Les vaccins au Zimbabwe sont essentiels. Mais ces informations sont susceptibles d’évoluer. Pour s’assurer de leur véracité, n’hésitez pas à consulter votre médecin, à contacter un centre de vaccinations internationales ou l’Institut Pasteur.