L’Addo Elephant National Park, le royaume des pachydermes !
Mis à jour le 12 mars 2024
Les éléphants faisant partie des « Big 5 » – historiquement les cinq animaux les plus redoutés par les chasseurs et aujourd’hui les plus recherchés par les visiteurs – vous les trouverez dans beaucoup de parcs nationaux ou réserves privées, sur quasi tout le territoire sud-africain. Mais le seul parc qui leur est véritablement dédié est l’Addo Elephant Park, un parc national de 165 000 hectares terrestres et 120 000 hectares de réserve marine, à une petite heure de route de Port Elizabeth.
Initialement ouvert pour protéger la dizaine d’éléphants restant dans la région, l’Addo National Park est à présent devenu un véritable sanctuaire pour les lions, les hyènes, les phacochères, les nombreuses espèces d’antilopes, les buffles, les 417 espèces d’oiseaux et même quelques timides léopards et rhinocéros noirs. Ici, plus de 600 éléphants vivent aujourd’hui en totale liberté et c’est donc l’un des meilleurs endroits à visiter lors d’un autotour en Afrique du Sud…
Histoire de l’Addo Elephant Park:
Pendant quelques centaines d’années, cette zone du Cap Oriental (Eastern Cape) a vu cohabiter les tribus des hommes et celles des éléphants, qui se sont vite affrontées pour les mêmes besoins – eau, nourriture et territoire. Et quand au début du XXème siècle, las de voir les cultures et les fermes saccagées par ces mastodontes, la tribu des hommes fit vraiment parler les armes, il ne devait rester qu’une poignée d’éléphants. Entre 1919 et 1920, le major Prétorius – sur demande du gouvernement – se glorifiait d’en avoir tué 114 mais fort heureusement, d’autres s’en horrifiaient et le massacre s’arrêta. Il n’en restait alors plus que 15.
Il a fallu attendre 1931 pour que l’Addo Elephant Park ouvre ses portes en tant que parc national et accueille les 11 derniers éléphants, blessés ou malades. Le parc faisait alors tout juste plus de 2 000 hectares. Mais épris de liberté, les pachydermes continuaient néanmoins de circuler comme bon leur semblait, piétinant les enclos de leur force extraordinaire, anéantissant ainsi toujours plus de pâturages et grands domaines. Ce n’est qu’en 1954 que la solution d’entourer l’Addo National Park de câbles métalliques a été trouvée, ramenant le calme dans la région… au moins dans la tribu des humains. Dans celle des éléphants (ils étaient alors au nombre de 22), on retiendra l’histoire d’Hapoor, un énorme mâle dominant qui régna en maître de 1944 à 1968. Hapoor avait une telle haine de l’humain qu’il faisait littéralement fuir le personnel du parc. Lorsqu’il s’est retrouvé poussé vers la sortie par un autre jeune mâle, en 1968, il devint un ermite solitaire qui réussit néanmoins à faire encore parler de lui : il fracassa les fameuses clôtures anti-éléphants qui depuis 20 ans n’avaient jamais été franchies, et s’évada, ivre de liberté. Malheureusement, son agressivité était si forte qu’il a fallu se résigner à l’abattre. En hommage ou en signe de domination, le débat reste ouvert, sa tête trône depuis à l’entrée du parc (Interpretive Center).
L’Addo Elephant National Park est morcelé en plusieurs parties, certaines dans les terres (Darlington, Kabuga, Zuurberg) et d’autres au bord de l’océan indien (Woody Cape, Alexandria). Il inclue même depuis quelques années une réserve marine avec des îles côtières et peut être considéré comme un des seuls parcs au monde offrant la possibilité de voir les « Big 7 » (lion, éléphant, buffle, léopard, rhinocéros, grand requin blanc et baleine franche australe). Des forêts denses aux dunes se jetant dans la mer, la diversité des paysages est sublime, la richesse de la faune et la flore impressionnante et la sensation de liberté toujours enivrante.
Activités au sein de l’Addo Elephant Park
Se balader ! Pour une journée ou un long week-end, à pied (sur les sentiers !), en voiture (sur les routes !), en 4×4 (sur la piste !), en ferry (sur la « Sundays River » !) ou même à cheval sur des parcours magnifiques, il faut lever le nez au vent et se balader du matin au soir pour voir toutes les merveilles de l’Addo Elephant Park.
- A pied : Plusieurs chemins de randonnées sont proposés, gratuitement pour ceux dans la section « Zuurberg » (circuits de 1 heure ou 3 heures de marche), et pour R170 par personne pour le circulaire Alexandria Hiking Trail. Il se fait en deux jours, 18.5 kms le premier jour et 13.5 kms le deuxième. Seules 12 personnes maximum par jour sont autorisées à marcher, une des (nombreuses) mesures prises pour préserver mère nature. Pour les mal-voyants et les fauteuils roulants, un chemin est possible à l’intérieur du camp de base, le PPC Discovery Trail.
- Guide : Si vous voulez profiter des connaissances d’un guide pour découvrir l’Addo National Park, n’hésitez pas à prendre l’option « Hop on guide » (2h). Ces guides sont issus des communautés vivant aux alentours et proposent leurs services indépendamment du parc mais en accord avec lui bien sûr. Ils ont leurs propres véhicules, de la simple voiture au bus pour 30 personnes. Le parc propose aussi des safaris guidés tout au long de la journée.
- A cheval : Si vous voulez faire le parc à cheval, il y a deux possibilités, chacune d’environ 2h, le Zuurberg Horse Trail et le Addo Horse Trail. Il est conseillé d’avoir déjà fait quelques leçons, pour être sûr de contrôler son cheval dans un environnement naturel. Et notez que ces balades sont interdites au moins de 16 ans (10 ans pour le Zuurberg) et au plus de 90 kg !
- 4×4 : sur les 120 kms de routes que compte l’Addo Elephant Park, seuls 45 sont une piste de 4×4, qu’on ne peut prendre que dans un seul sens, Kabouga-Darlington, Kabouga étant à une heure de l’entrée principale du parc. Compter environ 5 ou 6 heures de route, où vous verrez des paysages à couper le souffle. Pour bien négocier le passage des rivières, de l’expérience en conduite 4×4 sera bien utile. Il faut réserver son passage sur cette piste – payante (par véhicule), en plus de l‘entrée du parc. Le reste du parc (la majorité) peut se visiter à bord d’un véhicule de tourisme classique. Ne manquez par un passage par l’un des plans d’eau du parc, Rooidam et Gwarrie Pan notamment, et soyez patients… le spectacle en vaut le coup.
En plus des éléphants, vous aurez sûrement la chance de voir lors de vos safaris des lions qui depuis leur réintroduction dans l’Addo Elephant Park en 2003 font la chasse aux 400 buffles du Cap ! Ne manquez pas non plus l’animal le plus dangereux d’Afrique sur la Sunday River, l’hippopotame (et oui !), les phacochères qui gambadent dans tout le parc et surtout l’incroyable scarabée roulant ses boules de sables (ou autre…) et qui – pour de vrai – à la priorité sur la route ! Pour ceux qui aiment les oiseaux, la plus grande colonie au monde des fous de Bassans (plus de 160 000) est sur « Bird Island » ainsi qu’une énorme colonie de manchots du Cap (African Penguins). Hérons à tête noire, secrétaires et autres flamants nains seront plutôt visibles dans le nord du parc (Darlington), tandis que le Coucou noir se voit dans la forêt d’Alexandria. N’oubliez pas les jumelles et autres livres animaliers, la leçon est devant vous !
Trouver un hébergement à Addo Elephant National Park
Des tentes rustiques aux tentes luxueuses, des chalets aux guest-houses, il y a vraiment de quoi trouver son nid. Le camp principal, Addo Camp, est relativement simple mais confortable avec de jolis cottages et rondavelles mais aussi une piscine, un restaurant et un magasin. Pour une expérience magique et silencieuse, où il faut passer un pont et s’enfoncer dans la forêt, choisissez le Narina Bush Camp. Il vous sera demandé d’amener vos lampes torches et d’arriver au camp 2h avant la tombée de la nuit puisqu’il n’y a pas d’électricité. Pour une expérience sophistiquée et raffinée, choisissez la concession privée Gorah Elephant Camp, un lodge luxueux au cœur de l’Addo Elephant Park.
Il existe aussi de nombreuses charmantes petites maisons d’hôtes tout autour du parc, ainsi que plusieurs réserves privées à proximité qui offrent de magnifiques expériences safari, des camps intimes pour un séjour romantique aux lodges pour toute la famille. N’hésitez pas à contacter notre équipe pour plus d’informations.
Le parc est le troisième plus grand du pays et devient de plus en plus populaire, environ 160 000 visiteurs par an, dont 60% de locaux. Alors pour les activités, le logement, l’actualité du parc, le climat en Afrique du Sud et toute autre question, ne vous privez pas d’un contact avec l’un de nos experts pour bien organiser votre voyage sur mesure en Afrique du Sud.
Alors, tentés par l’Addo Elephant Park? N’hésitez pas à cliquer ci-dessous si vous désirez que nous l’incluons à votre voyage en Afrique du Sud.
Caroline Bédarrides
Y a-t-il un âge limite pour l’entrée des enfants ?
Julien Legrand
il n’y a pas de limite dans les parcs nationaux.
Lilia
Bonjour, c’est super toutes ces infos ! Je pars dans moins de 3 semaines en famille faire lema route des jardins en terminant par Addo, j’avais lu différentes choses, comme par exemple le fait qu’il n’y avait pas de léopards, ni de girafes là-bas. Je ne savais pas non plus qu’il y avait des hippopotames dans cette zone, surtout que je logerai tout près de la rivière… Bref j’ai encore plus hâte de découvrir ce pays !
Une question toutefois, nous restons 3 nuits et là-bas, nous pensions faire 2 jours de safari avec notre véhicule. Mais un 4×4 pour 15 jours cela revient cher. Est-ce que c’est compliqué avec une voiture de ville ? J’ai lu qu’on pouvait mais sans plus de précision. Pour vous c’est faisable ? Va-t-on rater beaucoup d’animaux ?
Merci pour toutes ces infos et piur votre réponse !
Julien Legrand
Bonjour. Super projet de voyage. Oui c’est faisable sans problème sans 4×4.
Bon voyage